lundi 29 novembre 2010

Ma loupe

J’ai toujours une grosse loupe sur ma table. Je l’observe, en amie, et elle m’emporte dans les souvenirs.
J’ai mis dans mon cartable tout ce qui me sera nécessaire : papier, crayon, gomme, fiches de relevés, calculette, et ma loupe. Je n’ai pas encore d’appareil numérique, donc je prendrai des notes.
Dans la petite mairie de Gilhoc-sur-Ormèze, la secrétaire me connaît bien désormais. Elle me laisse monter dans la salle du Conseil Municipal, après m’avoir remis les registres qui m’intéressent. C’est moi qui ouvre les volets. J’écarte les verres : « Excusez-moi, m’a dit la secrétaire, hier soir il y avait la réunion du Conseil, je n’ai pas encore tout débarrassé. » Il reste des miettes -de pogne il me semble.
Après les tables décennales, je consulte le registre des mariages des années comprises entre 1823 et 1832. Je suis parvenue à une étape de mes recherches généalogiques plus longue et plus délicate. Les registres sont touffus, la calligraphie ne m’est pas familière et je n’ai pas fait d’études de paléographie. Est-ce un f ou un s ? Un p ou un j ? Les patronymes sont parfois déformés, transcrits « à l’oreille » : je me dis que certains de mes ancêtres devaient avoir un cheveu sur la langue, ou avoir déjà bu quelques canons au moment de leurs déclarations. Je parviens enfin à trouver ma Thérèse Veron, 28 ans, native de Saint-Voy (Haute-Loire) qui épouse Jean François Charbonnier, 54 ans, le septième jour du mois de décembre de l’an mil huit cent vingt cinq. L’écriture penchée, à l’encre noire brunie par le temps, est effacée par endroits, la page cornée. Ma loupe est bien utile, pour déchiffrer la note au bas de l’acte.


« Les parties contractantes ont déclaré avoir eut commerce charnel avant la célébration du présent mariage duquel il n’est un enfant mâle appellé François Louis, enregistré comme enfant naturel de ladite Veron de même d’or et déjà adopté dès la célébration du présent mariage comme leurs enfant légitime. »



Dans la salle du Conseil Municipal, je souris de ce pied de nez au puritanisme réputé de la famille ! Ne pas croire aux légendes !

La secrétaire de mairie veut bien me faire une photocopie pour 1 Franc. (On n’est pas encore au temps des euros)

Depuis, j’ai scanné le document, que mon écran d’ordinateur agrandit à ma guise, loupe devenue inutile. Le « commerce charnel » de mes aïeux est sorti du secret !

La fiancée n’a pas signé l’acte de mariage, ayant « déclaré ne le savoir faire ». Mais je vois comme un clin d’œil que me glisse mon arrière-arrière-grand-mère Thérèse, moi qui, comme elle, ai épousé un nommé Charbonnier, cent trente-sept ans plus tard. Moi qui passe de longues semaines dans la maison où ils ont vécu, où mon époux Charbonnier cultive le même jardin…

Ma loupe ne me révèlera rien sur leur vie de paysans vivarois… J’essaie simplement d’imaginer celle-ci à travers des lectures, des traces laissées par d’autres qui savaient écrire.





Suzon Charbonnier - 2007




mercredi 17 novembre 2010

Naissance de la bibliothèque communale d'Annonay



Du Cercle des Jeunes Gens
à la Bibliothèque Municipale

1823 - 1839






L'histoire d'une harmonieuse collaboration
- Historique de la Société de Lecture page III (Vue 6 / 646)
- Traité passé entre le Maire de la ville d'Annonay et la Société de Lecture    p.X (Vue 13 / 646) 



dimanche 14 novembre 2010

Abandon d'Elisabeth Imbert, Marseille 1861

Dans le cadre de recherches sur les petits Marseillous (enfants abandonnés à Marseille et "placés" en Ardèche), je tombe sur un acte qui me touche particulièrement. Je l'insère dans la gazette de l'Ardèche même s'il ne concerne pas ce département.
Il y en aura d'autres, trouvés au hasard des registres des AD13,car les frontières sont très minces dans le monde subtil de l'histoire locale.




  ---------------------------------------------------------------------
Déclaration d’exposition
Exposition
de Elisabeth  Imbert
x 304 x
 

L’an mil huit cent soixante un et le neuf septembre nous Antoine
Marius Brona ( ?) adjoint au Maire de Marseille délégué aux fonctions
d’officier de l’Etat Civil est comparu le sieur Victor Pascal agé de
trente un ans demeurant boulevard de la Madeleine 64 préposé
au service des enfants trouvés et abandonnés de l’hôtel  Dieu de cette
ville qui nous a déclaré que hier a dix heures un quart
du soir il a été exposé au tour du dit hôtel Dieu un enfant
du sexe féminin qu’il nous présente présumée agée de cinq
jours et n’ayant sur son corps aucune marque particulière,
Sa vêture consiste en :
Sur la tête un vieux morceau de laine noir à bouquet rouge
verts et violets, une pointe en soie de différente couleur, béguin
indienne fond blanc a petites raies rouges autre calicot, 2 pointes en
couleurs dont l’une mousseline t l’autre en indienne, à raies jaunes
et bleues, chemisette calicot sanglé bleu en coton vieille, lange en toile
autre escami..ee ( ?) , un vieux morceau de pièce piquée a ramage de
diverses couleurs, autre en drap vert.
Parmi  ces effets se trouve comme signe de reconnaissance sur  la poitrine
un petit billet écrit, plié dans un autre morceau de papier blanc
« me trouvant  dans un grand besoin et dans la dure nécessité d’aban
donner mon enfant faute de nourriture et de secours ; je la recommande
 à vos soins, et je désire la retirer dès qu’il sera en mon
pouvoir. Je la nomme Elisabeth Imbert  fille de Victorine Courtes ( ?).
prenez  pitié d’une pauvre mère qui en a déjà un enfant sur
les bras,  et que la misère seule condamne à abandonner le second
une mère éplorée la recommande a vos soins et a votre tendresse. »
Cet enfant a été inscrit dans les registres de l’Etat
 Civil de cette mairie sous les prénom et nom de Elisabeth
Imbert et de suite nous l’avons fait reporter à l’hôtel Dieu.
La présente déclaration d’exposition est faite en présence des
sieurs Antoine Richaud âgé de septante deux ans et
Amable Daras âgé de trente neuf ans  servant au dit hotel
Dieu y demeurant qui ont dit ne savoir signer et lecture faite
avons signé avec le declarant .

lundi 11 octobre 2010

Décès d’un pauvre mendiant

L’an que dessus (1781) et le vingt cinq de mars a été enseveli décédé la veille ayant reçu les sacrements Jean AGIER pauvre mendiant natif du lieu du Bouchet de cette paroisse âgé d’environ soixante quinze ans ; présents Etienne MONCHAUD et François RIVARD ? illitérés de ce enquis
 
Source: AD07 - Commune Antraigues sur Volane - Registre 1781 - P.136
Relevé par Fabienne Volle

Jean Teston, tué d'un coup de fusil

L'an mille sept cent quatre vingt un le seize décembre a été enterré le second jour après son décès Jean TESTON qui a été tué d’un coup de fusil du lieu de Cupiat paroisse d’Antraigues âgé d’environ quarante cinq ans muni de tous les sacrements; les témoins Jacques CHALABREYSSE et Pierre CHAMPAGNET signés

Source : AD07 - Commune Antraigues sur Volane -Registre 1781 p. 74
Relevé par Fabienne Volle

Décès d'une mendiante à Antraigues

le quinzième novembre de la susdite année (1781) est morte et enterrée
le seize au cimetière d’Antraigues Marie JOACHE (GUACHE?) mendiante morte
aux Allevards âgée d’environ quatre vingt ans munie des sacrements en
présence de Barthélémy PEYRON et d’Antoine CHARRIER illitérés de ce enquis
et requis

Source : AD07 Commune d'Antraigues sur Volane  - registre 1779-1792 p. 72
Relevé par Fabienne Volle 


dimanche 26 septembre 2010

Marie Jeanne Valette, morte par le mauvais temps

L'an mil sept cent quatre vingt douze et le onzieme
de janvier a été enterrée dans le cimetière de Ste eulalie
marie jeanne valette morte le neuf dud mois par
le mauvais temps, agée d'environ trente cinq ans, du
mas de javelle paroisse du cros de géorand. presents
pierre bernard et jean antoine moulin illiterés
de ce enquis
Roure curé


Source : AD07 - Commune : SAINTE EULALIE  Type d'acte : Baptêmes Mariages Sépultures Date : 1783 à 1792 page 225
Relevé par Mamie Zon

Charles Fargier, mort par le mauvais temps

L'an mil sept cent quatre vingt onze et le vingt deux
de decembre  a été enterré dans le cimetière de Ste eulalie
charles fargier mort le jour précédent par le mauvais tems
agé d'environ cinquante cinq ans, du mas de peyronnel,
paroisse de Sagnes. presents pierre bernard et jean moulin
illitérés de ce enquis
Roure curé




Commune : SAINTE EULALIE  Type d'acte : Baptêmes Mariages Sépultures Date : 1783 à 1792 page 224

Relevé par Mamie Zon

Noyade d'Hilaire Chare à Ste Eulalie

L'an mil sept cent quatre vingt onze et le vingtieme de novembre
a été enterré dans le cimetiere de Ste eulalie, hilaire chare s'etant
noyét noyé le dix huit dud mois, agé d'environ trente cinq ans
du mas de la garde paroisse de Ste eulalie. ont assisté à son
convoy jean moulin et pierre [...] illilerés de ce enquis.
Roure curé

Source : AD07 - Commune : SAINTE EULALIE  Type d'acte : Baptêmes Mariages Sépultures Date : 1783 à 1792 p. 222
 
Relevé par Mamie Zon

Noyade de Marie Descours à Ste Eulalie

L'an mil sept cents quatre vingt dix et le cinquieme d'octobre
a été enterrée dans le cimetière de Ste Eulalie marie descours
morte le jour precedent s'etant noyée dans la rivière dud
Ste eulalie agée d'environ trente huit ans du lieu de la ceyte
de Reynaud paroisse de borée. presents jean moulin et pierre
[bernard?] illiterrés de cet enquis
Roure curé

Source : AD07 Commune : SAINTE EULALIE  Type d'acte : Baptêmes Mariages Sépultures Date : 1783 à 1792 page 199

Relevé par Mamie Zon 
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Noyade de Jean Soleillhac à Ste Eulalie

L'an mil sept cents quatre vingt neuf et le quatorzième d'octobre
a été enterré dans le Cimetière de Ste Eulalie Jean Gabriel Soleilhac
mort le douze dud mois s'etant noyé, agé d'environ trente ans
de la Moline paroisse de Ste Eulalie. présents andré chabanis
pierre ... illitterés de ce enquis
Roure curé

Source : AD07 Commune : SAINTE EULALIE  Type d'acte : Baptêmes Mariages Sépultures Date : 1783 à 1792 page 189
Relevé par Mamie Zon


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dimanche 19 septembre 2010

Tué d'un coup de fusil


L'an de nostre Seigneur mille sept cent dix et neuf et le
dix et sept jour du  mois d'avril est mort charles Thuisier
fils naturel et legitime de feu Noë Thuisier et de feu Anne
du lieu et paroisse de burzet lequel est mort miserablement
après avoir pourtant ressu les sacrements de l'eglise par
un coup de fusil qu'il ressu le 16 du meme mois et a este
anterré le meme jour dix septime par moy curé dans le cimetiere
de colombiers en un tombeau qui se trouve en allant de la
porte du cimetiere qui va de la place au cimetiere de l'eglise
contre la muraille ont este presents entre plusieurs autres
jaques prunaret d'autaysac esprit mazoyer du roux sus 
apres signes et son oncle jean Thuisier qui a dit estre inlitere


Source AD07 Commune Saint Pierre de Colombier p.132 registre 282-3 1714-1735
Relevé par Emilie

vendredi 17 septembre 2010

Quelques descriptions physiques de nos ancêtres

BURZET page 352
Mariage le 15/11/1738 Louis FRAISSE de BURZET âgé de 22 ans fils de Jean FRAISSE et Louise ARSAC épouse Louise CHIRAUSSEL fille de Jacques et Marie CAYRAT de Sausses
Cavalier au régiment de cavalerie de Vasse compagnie du Sr FREMONT en congé  absolu

Taille 5 pieds 5 poulces
Visage rond
Cheveux noirs
Yeux gris


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BURZET page 347
Mariage Jean MOULIN le 04/09/1738 de BURZET âgé de 29 ans fils Claude MOULIN et de Claude CROS épouse Jeanne CAYRIER fille d'Eymar et de Jeanne MEJAN de BURZET
Dit MOULIN
Soldat à la compagnie de VINCHY en congé absolu

Taille 5 pieds 5 poulces 6 lignes
Visage basané
Cheveux noirs
Yeux noirs
********************************************************************

BURZET page 52
Infanterie Compagnie de GRAS Régiment de VEXIN
Décès d'Antoine AVON dit BURZET fils de Claude tonnelier et de Marianne
BONNEFOY de Chaumelias du bois BURZET âgé de 26 ans

Taille : 5 pieds, deux pouces, 6 lignes
Visage carré, plein en couleur
La bouche petite
Le nez gros
Les yeux gris et tournés
Quatre cicatrices au front
Cheveux et sourcils châtains

A commencé à servir dans le dit régiment depuis le 27 mars 1759 jusqu'au
1er août de la même année qu'il a été tué à la bataille de WINDAU??
Vérifié à Viviers le 07/05/1764
Acte placé dans le registre de Burzet entre le 27/03/1764 et le 31/03/1764

********************************************************************

mercredi 15 septembre 2010

Naître par césarienne en 1755

L'an 1755 et le 5e 8bre a été tirée du sein de sa mere defunte par loperation
cesarienne Rose MEJAN fille legitime d'Illaire et de feu Marie ARMAND mariés du
Perier a laquelle les ceremonies du bapteme a eté done dans la maison par le
Sr CANIVET LAFARGE en cas de necessité ont eté suplées par moy curé soubsigne
le meme jour dans leglise son parrain le dit sr LAFARGE la marraine Rose ROBERT 
le parrain
signé  BENOIT curé
[NOTA : en marge "morte le 5 inhumée le 7(?)"]
Source : AD07 - Commune Burzet - Registre 1753/1763 page 105
Relevé par Claude

Mort accidentelle au lieu du Chabron

Lan 1757 et le 28e juillet est décédé d'une chute d'un rocher au lieu du Chabron
sans sacrements Antoine JOHANNI des Pereyres agé de 33 ans et a été inhumé le
lendemain au cimetière de Burzet. Présents Pierre BERTON Jaques AYRAUD et Jean
ETIENNE dud lieu illitérés de ce enquis
BENOIT curé

Source : AD07 - Commune de BURZET - Registre 1753/1763 page 168
Relevé par Claude

Jean Baptiste dit La Fontaine, enfant trouvé à Chassiers

Aujourd'hui huitième frimaire l'an troisième de la république
française une indivisible à huit heures du matin par devant moi
Jean-Baptiste Bellidentis rouchon officier municipal de cette commune
de Chassiers département de l'Ardèche district du Tanargue canton
de Largentière élu le 15 juin 1793 vieux istil pour dresser les
actes destinés à à constater les naissances les mariages et les
décès des citoyens est comparu en la maison commune dudit Chassiers
les citoyens Louis Blachere maire et Hilaire Brun agent national de
cette commune de Chassiers lequel assisté de Jean Mercier notre
maçon âgé de 41 ans et Jean Dussere cultivateurs âgés de 57 ans
tous deux domiciliés au lieu dit de Chassiers. Lesquels ont déclaré
à moi Jean rouchon ayant été informés qu'un enfant était exposé
au ban de la grande fontaine environ cent pas du village ils
s'étaient transporté sur le lieu et avait rédigé le
procès-verbal dont la teneur suit nous Jean-Louis Blachere maire
Jean-Baptiste rouchon officier municipal et public et Hilaire Brun
agent national de la commune de Chassiers ayant été averti ce jour
d’hui vers les sept heures du soir par les nonnes de la commune de
tauriers et Xavier Payant de la commune de Largentière que venant du
côté d’Aubenas ils ont trouvé un enfant exposé à la fontaine
qui est environ à cent pas du village de Chassiers nous étant
transportée à ladite fontaine accompagnée d'un membre de la garde
nationale avant trouvait un enfant emmailloté couché sans berceau
sur un ban de pierre qui est à côté de ladite fontaine est
recouvert d'un drap blanc et ayant une bonnette d'un ?? vert et ayant
au-dessus et à côté de sa tête un mauvais mouchoir [d'un drap
blanc] ayant à côté une pierre pour l'empêcher qu'il ne tombe à
terre lequel enfant avons pris et porter chez Anne Bouttiere femme
de Claude Mathieu [Bouchet] la roure qui l’ayant démaillotés
et découvert avons reconnu qu'il était mâle. Lequel enfant nous a
parut de même que à Anne Bouttiere être né depuis environ 15
jours. Pendant que nous faisions notre visite avons fait parcourir à
la garde nationale terre et environs de ladite fontaine pour voir si
l'on pouvait découvrir ce qui avait exposé le dit enfant. Lequel
étant revenu nous ont dit n'avoir vu personne et fait de tous avons
dressé le présent procès-verbal le jour et an que dessus à heures
de huit du soir et nous sommes signé Jean Mercier sergent de la
garde national et Jean Dussere fusillier d'après la lecture faite de
ce procès-verbal que Jean Mercier et Jean Dussere ont déclaré être
conforme à la vérité et la représentation qui m'a été faite de
l'enfant qui est désigné j'ai donné à cet enfant le nom de Jean
Baptiste dit la fontaine et j'ai rédigé en vertu des pouvoirs qui
me sont délégués le présent acte que Jean-Louis Blachere maire et
Hilaire Brunt agent national et Jean Mercier et Jean Dussere ont
signé avec moi. fait en la maison commune de Chassiers le jour mois
et an susdit.
 
Source : AD07 - Commune de Chassiers - Registre 1793-1797 p.58-59
Relevé par Sandrine Renevier-Gonin

Chute de Madelaine Daygue dans sa maison

Lan mille sept cent cinquante trois et le premier février est decedée de mort
imprévue et dune chute dans sa maison Madelaine DAYGUE de Pratmiral epouze de
Pierre DELIERE sans dautre sacrements que lextreme onction et a ete inhumée
le lendemain au cimetiere de BURZET. Présents Pierre BERTON Jacques BERNARD
illitérés de ce enquis.
BENOIT curé
 
Source : AD07 Commune de BURZET - Registre 1753/1763 p. 6
Relevé par Claude

Chute mortelle au Pradel

lan mil sep cent soixante dix neuf et le huitieme mars a ete enterree au cimetiere
paroissial de Mairas Anne PINEDE morte dune chute au lieu de Pradel agee denviron
soixante dix ans
presents au convoi Jean COSTE Charles GOUDON illiteres de ce enquis.
TESTUD prêtre
 
 
Source : AD07 - Commune de MEYRAS - Registre 1767/1780 page 283
Relevé par Claude

Noyade d'un enfant à Burzet

lan mille sept cens cinquante cinq et le quizieme avril a été trouvé suffoqué dans
leau Jean FARGIER agé denviron deux ans fils à Albert et blanche MASNEUF mariés du
moulin de Pessouli et a été inhumé le lendemain au cimetière de Burzet
présents Pierre BERTON Jacques BERNARD illitérés de ce enquis
BENOIT curé
Relevé par Claude 
Source : AD07 - Commune BURZET - Registre 1753/1763 page 88

Assassinat de Pierre Margeoire à Meyras

Ce vingt deuxieme fevrier a este enterré dans notre cimetière
Sr Pierre MARGOIRE de la ville du Puy  assassigné et trouvé mort
sur le grand chemin proche le Pont de Veyrières le vingtieme
dud mois.Ont este presens a son enterrement Sr jean DUROURE 
Procureur et jean Peytier du lieude Mayres.
Relevé par Cécile
Source : AD07 - Commune : Meyras - Registre 1711 à 1730 p 241

Noyade à Antraigues

L'an mil sept cent soixante et onze et le vingt troisième jour du mois
d'avril a été enterré Jean MASSIX? dit Pitance du mas de la Truittiere
(Treuilliere ?) paroisse de VALS trouvé noyé le jour précédent sous le pont
de l'Huile paroisse d'ANTRAIGUES.
Presens : Louis DUCHAM d'Antraigues et François FREYSSE de la Truittière
Inférieure de la Paroisse de St Andeol de Bourlen illiteres comme ont dit de
ce enquis
BARTRE? curé
Relevé par Fabienne

Source : AD07 - Commune ANTRAIGUES S/ VOLANE - Regitre 1768-1778 p71

Noyade à Sainte Eulalie

L'an 1789 et le 14ème d'octore a été enterré dans le cimetière de Ste Eulalie, 
Jean Gabriel SOLEILHAC mort le 12 dudit mois s'étant noyé d'environ 30 ans de 
la Moline parroisse de Ste Eulalie. Présents André CHABANIS pierre BERNARD 
illiterés de ce enquis
ROUZET curé
 
Source : AD 07 Commune de Ste Eulalie Registre 1789 
Relevé par Guislaine Peyrin

lundi 1 mars 2010

Réunion généalogique de Mauguio - 27 et 28 mars



Généalogie / Scrapbooking : Exposition à Mauguio

27-28 mars : Mauguio (34)

Horaires : Sam : 9h-12h 14h-19h Dim : 9h-12h 14h-18h

Le Cercle Généalogique de Languedoc organise leurs 9èmes Rencontres de Généalogie et d\'Histoire de Mauguio le samedi 27 de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 19h00 et dimanche 28 mars de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 à la Salle des Fêtes de Mauguio. Le CDIP présentera ses logiciels. Promotion sur Généatique Prestige, Photos de Famille, le Dictionnaire des Toponymes de France et Studio-Scrap. 

Adresse :
Salle des Fêtes - Espace Morastel
531, avenue du 8 mai 1945
34130 Mauguio

Racines Ardéchoises y sera représentée par Laetitia.
Merci Laetitia !

mardi 16 février 2010

Les insomnies d'Albin Mazon



... ou les balbutiements d’une médecine pour tous.





27 décembre 1890

Histoire de l’Institut des Frères (ou des Pères) Médecins

 Albin Mazon
Alias le Docteur Francus ou Charles Blain
Accès au texte manuscrit

"Pour le moment, c’est l’histoire d’un monde qui n’a jamais existé. Mais il y a longtemps que l’idée est en germe dans mon esprit comme on pourrait le voir dans un passage du « Voyage autour de Privas ».
Le froid de ces temps derniers et la lettre que j’ai reçue hier de M. PAYRARD, curé de Cayres (Haute-Loire), ont commencé à le faire pousser en ont déterminé l’éclosion. J’y ai longtemps rêvé dans mon insomnie de cette nuit et j’ai résolu de m’en faire l’apôtre. Comment la faire réussir ? Si j’avais la foi ardente, le dévouement, le courage des saints d’un autre temps, de St Jean François Régis, de St Vincent de Paul, je les imiterais, je m’y donnerais tout entier et probablement je le ferais triompher. Mais je ne suis pas un saint, j’ai plus de 62 ans, j’ai une famille à élever et protéger, et c’est par d’autres moyens qu’il faut poursuivre la réalisation de mon projet. En somme, je voudrais faire pour l’assistance médicale dans les campagnes ce que Jean de la Salle et Mr Rivier [1] ont fait pour l’instruction primaire des classes pauvres. Mon Institut des Frères Médecins sauverait une infinité de vie précieuses à une époque où tous les statisticiens signalent avec effroi la dépopulation de la France Or, tout libre penseur que je sois, je comprends fort bien que pour arriver à faire des médecins dévoués et désintéressés, capables d’exercer leur pénible fonction, dans des pays déshérités, à travers toutes sortes de dégoûts, de fatigues et de dangers, il faut un miracle et que le sentiment religieux est seul capable de le faire. Voir ce qu’on a fait dans ce but sur le terrain laïque. Faire un article exposant brièvement mon idée sous forme d’une lettre à Magnand (ou à Brisson) et le porter au Figaro. Le patronage de ce journal peut avoir un retentissement immense. A défaut du Figaro , m’adresser à Hervé pour le Soleil, à Dénéchaud pour l’Eclair ou à Ernest Daudet (Petite Presse). En causer avec Barthélémy St Holaire, M. Lesourd [2]  (Gazette des Hôpitaux) le Docteur Roussel [photo ci-dessous]
.


Ce dernier me dira mieux que personne où en est l’assistance médicale dans notre pays. [cf la loi Roussel]

Décidément, j’ai de la philanthropie dans le sang. Mon père  [3] se dévoua à la création d’un hôpital à l’Argentière et réussit indirectement, car c’est son initiative qui détermina l’achat du château dont on fit l’hôpital actuel.
Quelle belle fin de vie j’aurais, si d’une manière ou de l’autre je pouvais contribuer à la réalisation de l’Institut des Frères Médecins ! [4]

(Ceci écrit le 27 décembre à 6 h. du matin.)"


Source : extrait de l’Encyclopédie d’Albin Mazon - AD de Privas

Commmentaires :

[1] Pourrait-il s'agir de Monsieur Rivière, instituteur en 1878 à l'école de St Vincent d'Ardentes (dans l'Indre) ? Les éléments du texte ne me permettent pas de le savoir. Mais je vous convie tout de même à visiter Le site de l'école où un historique est particulièrement bien fait et même si Monsieur Rivière n'est pas le Monsieur Rivier auquel fait allusion Albin MAZON, il doit lui ressembler comme deux gouttes d'eau.

[2] Le Docteur LESOURD a été Directeur de la Gazette des Hôpitaux.
 
[3] Le Docteur Victorin MAZON (1796-1861). Ne pas manquer l'article d'Eric Darrieux qui est une mine d'informations.
 
[4] La Sécurité Sociale verra le jour en 1945 pour faire face à l'immense vague de souffrance générée par la guerre. Mais elle aura tout de même été précédée depuis la fin du XIX° siècle par de nombreux aménagements et dispositifs successifs, autant de tâtonnements pour que la médecine soit financièrement accessible au plus grand nombre et que les pauvres bénéficient des soins au même titre que les riches. Il aura fallu beaucoup de temps pour que le rêve d'Albin Mazon fasse son chemin. Il n'aura pas pris la forme imaginée par l'auteur (pour lui, indiscutablement, ce ne pouvait qu'être sous la houlette des religieux), mais les remaniements divers qui ont cheminé au cours des années aboutiront au même résultat : celle du remboursement des soins par une "sécurité sociale" et l'élaboration du système mutualiste.
Albin Mazon serait bien tristement surpris de voir à quel point, des décennies après la mise en place de ce fantastique projet, la misère et les inégalités reprennent leur droit.

Frédérique Imbert


La peste, la justice divine et le Curé de Sablières

Les notes du Curé de Sablières, en 1720, sur le fléau qui ravagea le pays.

Cette année 1720 la Provence a été affligée
du fléau terrible de la peste, dans trois
mois qui sont septembre, octobre et novembre
elle a emporté dan la seule ville de Marseille
plus de cent mille personnes; la ville d'Aix
a eté aussi considérablement endommagée
et la crainte de ce mal contagieux a
donné l'allarme dans tout le royaume
et fait prendre de grandes precautions
partout. Dans les villes on fait garde
exacte n'y recevant aucun etrangers
s'ils n'ont de certificats de santé, ce qui
a interrompu le commerce. Le Rhone
est si exactement gardé qu'on espère
par la de garentir le Vivarès. La
suitte faira voir si Dieu aura eu egard
a toutes ces précautions n'étant pas
exempts de peché nous ne meriton
pas d'être exempt des fleaux de
Sa Justice

-------------------------
II -
La presente année 1721 la peste s'est
declarée dans le Gevaudan, la Canourgue,
Marvejol, Mende et quelques villages
circonvoisins en ont été extremement
affligés, et malheureusement le mal
s'est introduit dans le vivarès par la
foire de St barthelemy a St genies, ou
plus de la moitié des habitans de cette
paroisse sont morts de peste, Mr le Curé
a ete du nombre n'ayant rien ménagé
pour secourir son pauvre peuple. cette paroisse
a demeuré bloquée par une ligne des
troupes pendant dix mois que le mal y
a duré, il faut croire que cette
precaution jointe a la garde exacte
qu'on a fait partout a preservé ce
pays au mois jusqu'ici, a la reserve
toutefois de Laurac et des Chambons
ou sont morts presque touts les religieux.
Ce pays cy regardé comme infecté est
actuellement fermé par deux lignes
de troupes du Roy qu'il est defendu
de passer sous peine de la vie. Ces
lignes sont de Pradelle a la riviere
d'Ardeche. Le commerce de ce pays
ne s'etand pas, au dela il n'en sort
rien et il n'y entre rien qu'a travers
les barrières etablies en divers endroits.
Jusqu'ici cette paroisse et les circonvoisins
jouissent d'une santé parfaite, me
seigneur nous donne le temps de
faire pénitence, d'implorer sa
miséricorde et de nous mettre
dans de saintes dispositions pour
pouvoir luy emender avec confiance
qu'il daigne nous preserver de
ce fleau terrible de Sa juste colère.
1721

Note :

Cette année 1722 nous avons vu par
la misericorde de Dieu cesser le fleau
de la peste qui avait rependu une si
grande terreur dans tout le pays. Il n'y
a eu aucun malade dans les endroits
pestiférés depuis le mois de may dernier
et les lignes que formaint les troupes du
Roy ont eté levées le 15 de novembre
passé et le commerce retabli et le te
deum chanté dans toutes les eglises en
action de grace.


Source : AD07 commune de Sablières - Registre 1721 -
Relevé par Zénobie

Baptême de cloches à Rochepaule

l'an mil sept cent cinquante et le sixième jour du mois de septembre jay bénis par permission accordée de mr.de saint Cierge vicaire géneral de monsigneur Leveque de Valence quatre cloches dont trois appartiennent à la communauté, et la quatrième aux pénitens du d. rochepaule Le parrain de la plus grande été
monsieur Louis Duvernay prieur et seigneur de rochepaule sa maraine dame marie anne Duranc de joux de la fayole. le parrain de la seconde a été mr. noble jean joseph de la fayole et sa maraine demoiselle marie rose de losme du lieu de ribes. le parrain de la troisième a été mr. pierre chabert des omes et sa maraine demoiselle marie anne delosme dubanchet et le parrain de celle des pénitens à été mr noble jean baptiste de La Fayole de mars et la maraine
demoiselle jeanne chabert des omes.

Source : AD 07 Commune de Rochepaule 17850/1768 page 10/379
Relevé par Dominique Aubry

La comptine des enfants trouvés

Comment étaient choisis les prénoms des enfants trouvés, à St Etienne.





Source : RFG N°174
Transmis par Raymond 

HAUT DE PAGE

Effondrement de leur maison

Le 8 janvier 1724 sont decedes de mort violente par lecrazement de lars maison
François BRUN et Jeane SIMON sa femme et deus de lars enfans inhumes au cimetiere
le 9 presens Claude ESTIENNE Pierre CAYRIER
 
Source AD07 commune de BURZET registre 1697/1724 page 388
Relevé par Claude Tessier


Que de neige à Aubignas, l'hiver 1663 !

Cette année 1663 la veille de Sainte Appolonie et quatre jours de suite
tomba une si grande quantité de neige dans ce pays à dix ou douze lieues
à la ronde qu'il y en avait quatre ou cinq pans par jour, et dans le Coiron
jusqu'à sept pans, laquelle dura près de six semaines. Le bétail ne pouvait
aller paître de trois semaines chose qu'on n'avait jamais vue de vie d'homme. 
* Nota : un pan = entre 22 et 25 cm selon les régions
Source : AD07 Commune d'AUbignas Registre 1608-1705 p. 108
Relevé par Raymond

Une enfant trouvée à Burzet

Le 13/12/1736 "a ete enterree dans le cimetiere de l'Eglize de
BURZET une jeune fille agée denviron cinq a six ans a ce quelle
disoit et sappeloit Janette et se disoit de LAUSONNE et ne savoit
pas son surnom ny nommer ny son village ny ses parents elle etoit
estropiee des reims et avoit ete trouvee le long du chemin de
la coste de BURZET ont assisté a son enterrement Charles RANCEL 
Antoine MAZON dudit BURZET ill.
 
Source AD07 - Commune de BURZET - Registre 1725/1739 page 283
Relevé par Claude Teyssier

Mort subite à Palliers

L'an mille sept cent quarante trois et le septieme juillet a été enterré
au cimetiere de Burzet Jean François TYRANS de Pallier et est décédé le sixieme dud 
sans avoir reçu les sacrements de leglise a cause de mort subite procurée par le 
tonnere present Marc SEYTHE illit.
MASCLARY vicaire
 
Source : AD07 - Commune de BURZET - Registre 1740/1752 page 111
Relevé par Claude Teyssier 

lundi 15 février 2010

Mariage à Cros de Géorand - 1872


Mariage de ALLEMEND Louis et MOULIN Henriette à Cros de Géorand le 15 11 1872
L’an 1872, le 15 du mois de novembre à 2 heures du soir, par-devant nous soussigné Gilbert ROCHETTE, maire, officier de l’état civil de la commune du Cros de Géorand, canton de Montpezat, département de l’Ardèche, sont comparus publiquement et dans la maison commune :

1° ALLEMEND Louis, profession de cultivateur, né le 13 octobre 1845 au Cros de Géorand, domicilié au dit Cros, fils majeur légitime de feu Louis ALLEMEND, profession de cultivateur, domicilié au dit Cros et de AVOUAC Henriette, profession d’aucune, domiciliée au dit Cros. Le dit comparant ayant le consentement de son dit père étant décédé dans cette commune le 13 octobre 1864 ainsi qu’il résulte de son acte de décès que nous avons vérifié ; et sa dite mère se trouve incapable de manifester sa volonté pour cause d'imbécilité ainsi qu'il résulte du certificat délivré par M. Ceysson, docteur en médecine au Monastier (Haute Loire) et en outre n’ayant aïeul ni aïeule pour représenter ses père et mère, nous l’avons marié comme personne libre et majeure.


2° Et TAULEGNE Rose, profession de ménagère, née le 1er janvier 1852 à Issarlès, domiciliée au lieu du Lac, fille majeure et légitime de Louis TAULEGNE profession de cultivateur, domicilié au lieu du Lac et de défunte MOULIN Henriette, profession de ménagère domiciliée à Issarlès. La dite comparante ayant le consentement de son dit père ici présent, sa dite mère étant décédée à Privas le 3 décembre 1854 ainsi qu’il résulte de son acte de décès.


Lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entr’eux et dont les publications ont été faites devant la porte principale de notre Maison-commune […]

Source : AD07 Commune de Cros de Georand Registre 1872 
Relevé par Alban 

Procès verbal et transport de cadavres

Procès verbal de transport et visite de deux cadavres 10.11.1800

Cejourdhuy dix neuf brumaire an neuf de la Rep. Francaisela Rep. Francaise a onze heures du matin nous Vincent Pierre Louis CHALAS, Juge de Paix et en cette qualité

Officier de Police Judiciaire du Canton de MONTPEZAT dept de l'Ardèche étant instruit par la rumeur publique que le jourdhier vers les cinq a six heures du soir il s'est commis deux meurtres affreux sur les personnes des cit[oy]ens Baptiste RIEU dit BOUSCHON cabaretier et Joseph CLEMENT dit DANIEL, h[abit]ants dud Montpezat, sur le chemin vicinal de Montpezat au lieu de Bouteilles meme commune, étant accompagné du cit[oy]en Pierre CHAMPALBERT chirurgien, demeurant audt Montpezat, dont nous avons requis l'assistance a l'effet par luy de procéder en notre présence aux opérations cy après dont nous luy avons fait connaître l'objet et encore assisté du cit[oy]en Victor VERGEZE notre greffier et de la Brigade de Gendarmerie de cette residence dont nous avons aussi requis l'assistance, nous nous sommes en conséquence transportés au chemin tout près de la maison du cit[oy]en Joseph SUCHON dudt lieu de Bouteilles? [renvoi 1] sur lequel nous avons effectivement trouvé lesdts RIEU et CLEMENT morts, distants l'un de l'autre d'environ vingt cinq ou trente p??? [renvoi 2] ledt RIEU a la renverse et ledt CLEMENT aussi de cette manière, tous les deux la face tournée par conséqu[ence] vers le ciel, ce dernier ayant sous son cû ( cul ?) un sac contenant environ deux boisseaux bled, se après quoi, nous avons requis ledt CHAMPALBERT d'en faire la visite a l'instant a quoi procédant ledt cit[oy]en CHAMPALBERT a remarqué que ledt CLEMENT a recu un coup de feu que [la] bale est entrée au millieu du teton gauche, qui a percé le cœur et penetré en[viron ?] trois pouces, lequel coup luy a causé la mort, que de ce meme coup ledt CLEMENT a encore recu sur la poitrine quinze a seize plomgs ou postes  et a l'égard dudt RIEU il a aussi remarqué que celluy ci a recu deux coups de feu dont une bale la atteint [renvoi 3] a un pouce au dessus du nombril qui a traversé le foy et a sorti par les reins ou vertebres de derriere, que l'autre coup ?? de plomf ou de postes la atteint sur la figure et la poitrine une poste ayant pénétré dans la jugulaire du coté droit entrant un demi pouce et les autres n'ayant fait que percer la peau desquelles déclarations il résulte que lesdts RIEU et CLEMENT sont morts de mort violente et quils ont été tués par des armes a feu.

En conséquence et attendu que la cause de leur mort est connue, et que toutes autres recherches a cet égard seroient innutiles, nous avons déclaré que rien ne s'oppose a ce que leurs corps ne soient inhumés suivant les formes ordinaires, et avons de ce que dessus dressé le présent procès verbal pour servir et valoir en ce que de droit et nous sommes signé avec lesdts CHAMPALBERT, Officier de Santé et VERGEZE, notre greffier, au susdt chemin les jour, heure et an que dessus.

Signatures :
CHAMPALBERT Officier de Santé
CHALAS
VERGEZE Greffier


Source : AD07 Commune de Montpezat registre 1799-1801  p301 à 304
Relevé par Fabienne



lundi 18 janvier 2010

Intro (suite)

Parfois il nous faudra imaginer, mais nous ne serons jamais très loin de la réalité, portés par le cadre rigoureux des écrits qui nous ont été légués.

Cette rencontre entre eux et nous est l'une des facettes de l'histoire, la petite, la discrète, celle qui n'est pas prise dans la grande vague mais qui est animée par un ressac incessant : l'histoire des hommes dans leur environnement familier, en perpétuel mouvement.

Appréhender leur manière de vivre, de travailler, d'aimer, de manger, de penser, de rêver, de renoncer : comment était-on ardéchois dans les siècles passés ?

Tenter d'y répondre, c'est le défi que se lance cet espace de discussion, ouvert à vos observations et vos apports.

Ainsi, au fil des écrits, nous pourrons mettre nos pas dans les traces de ceux qui nous ont précédés, pour les approcher au plus intime de leur être tout en gardant la nécessaire distance imposée par le respect de l'individu que fut chacun d'entre eux.



Frédérique Imbert