lundi 24 septembre 2007

THINES, un paradis oublié

En limite d'Ardèche et de Lozère, le bourg de THINES , dressé sur son éperon rocheux, surveille....

Dans un décor accidenté où abondent les châtaigniers, de petits chemins creux bordés de genêts au Printemps serpentent.

Les eaux cristallines glissent sur le schiste brillant.....






Le bourg conserve ses vieilles maisons accrochées au rocher, ses ruelles étroites et une surprenante église du XIIè siècle, classée.



L'église de Thines







Cette église aux belles frises en décoration fut construite vers 1170-1190. En 1464, le compoix indique une confrérie, une commanderie, un important clergé. En 1587, les Huguenots veulent s'emparer du Fort de THINES qui résiste. Ils pillent le village et font prisonnier le vieux curé.

Les statues du portail -que nous voyons encore aujourd'hui- furent défigurées à cette époque.
Durant la Révolution, le village reste à l'abri des troubles. Seule, une cloche sera réclamée par la Convention en 1793.

En 1843, le Conseil de Fabrique décide d'importants travaux. Prosper Mérimée fait classer l'église en 1848. Le dernier prêtre quitte la cure en 1948.
En 1973, la statue de la Vierge est volée. Elle sera remplacée par celle que nous voyons actuellement (photo ci contre).





La campagne se vide, c'est l'exode rural....... Mais l'été, des centaines de visiteurs viennent se recueillir dans ce cadre superbe.













La tragédie de THINES





Le village , qui se compose du bourg et de nombreux petits hameaux alentours sera le théâtre d'un drame en 1943.


Au hameau des "Tastevins", huit personnes furent décimées par les Allemands : six résistants et trois Agriculteurs dont une brave vieille de 90 ans. Ce drame est encore présent dans les mémoires.

Pour la Résistance Ardéchoise cette bataille incarne l'héroïsme de ces tous jeunes gens. Mais, hélas également le déshonneur de la trahison- car la perfidie fut Française-.

En effet, ce pays sauvage et reculé constituait un refuge quasiment sûr pour les maquisards. Seule une trahison a pu emmener les Allemands jusqu'à eux. Encore douloureuse malgré les ans qui ont passé, cette infamie a blessé le sens de l'accueil et l'honneur des Ardéchois.

Un monument rappelle cette tragédie. Un livre "La tragédie de THINES " a été écrit par Sylvain VILLARD afin que nous n'oublions pas ...




Le village se visite à pied depuis un parking 1 km avant THINES. A partir de là ce sera la découverte.......Ouvrez bien les yeux!!!!Vous aussi aurez envie de chanter "QUE LA MONTAGNE EST BELLE"




(D'après les écrits de L'élan des Cévennes, le résumé exposé à l'Eglise de Thines, et le livre de Sylvain VILLARD)

Article rédigé par ZENOBIE

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour
Thines est l'origine de ma famille au 15ème siècle. Aussi j'ai lu avec le plus grand plaisir votre très bel article. Un grand merci.
Cordialement
Paul

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je viens de voir avec plaisir la maison de la béate... voici un sujet qu'il faudra creuser prochainement dans cette gazette...

Bravo pour ce bel article bien illustré...

Amicalement,

Thierry Sabot

zenobie a dit…

La Béate, restée vieille fille se consacre au service des Autres, aux malades et à l'éducation des enfants pauvres. Elle leur apprend les prières, à lire et à compter. Sa maison a été bâtie par tous pour tenir lieu de rassemblement.
Elle vit de charité mais on l'aime si bien qu'on ne la laisse manquer de rien. Il fait toujours bon chaud chez elle!!!!!

zenobie a dit…

La Béate, restée vieille fille se consacre au Service des Autres, aux malades et à l'éducation des enfants pauvres. Elle leur apprend les prières, à lire et à compter. Sa maison a été bâtie par tous pour tenir lieu de rassemblement. Elle vit de charité mais on l'aime si bien qu'on ne la laisse manquer de rien. Il fait bon chaud chez elle!!!!

Anonyme a dit…

bravo, zénobie! la visite de Thines s'impose après ce bel article.
une ardéchoise exilée dans l'aude.chiftl