dimanche 23 décembre 2007

The night before Christmas , C. Moore, 1822






De l'Ardèche à l'autre bout du monde, c'est toujours la même histoire, la même féérie, la même magie de mots et de rêve mélés.


En 1822, Clément Moore, pasteur New-yorkais, met ses propres mots autour du rêve et nous lègue son beau poème de Noël. Ce poème était si beau qu'il séduisit tous les coeurs et dépassa très vite les frontières.




Aujourd'hui encore, la tradition anglo-saxonne veut qu'il soit lu à haute voix pendant la veillée de Noël. Alors, aux quatre coins de la planète, où que vous soyez, entourés de vos familles ou de vos amis, ne vous privez pas de ce plaisir tout simple : le partage d'un moment d'émotion.











La nuit avant Noël

C'était la nuit de Noël, un peu avant minuit,
A l'heure où tout est calme, même les souris.

On avait pendu nos bas devant la cheminée,
Pour que le Père Noël les trouve dès son arrivée.

Blottis bien au chaud dans leurs petits lits,
Les enfants sages s'étaient déjà endormis.

Maman et moi, dans nos chemises de nuit,
Venions à peine de souffler la bougie,

Quand au dehors, un bruit de clochettes,
Me fit sortir díun coup de sous ma couette.

Filant comme une flèche vers la fenêtre,
Je scrutais tout là haut le ciel étoilé.

Au dessus de la neige, la lune étincelante,
Illuminait la nuit comme si c'était le jour.

Je n'en crus pas mes yeux quand apparut au loin,
Un traîneau et huit rennes pas plus gros que le poing,

Dirigés par un petit personnage enjoué :
C'était le Père Noël je le savais.

Ses coursiers volaient comme s'ils avaient des ailes.
Et lui chantait, afin de les encourager :
" Allez Tornade !, Allez Danseur ! Allez , Furie et Fringuant !
En avant Comète et Cupidon ! Allez Eclair et Tonnerre !
Tout droit vers ce porche, tout droit vers ce mur !
Au galop au galop mes amis ! au triple galop ! "

Pareils aux feuilles mortes, emportées par le vent
Qui montent vers le ciel pour franchir les obstacles ,
Les coursiers s'envolèrent, jusqu'au dessus de ma tête,
Avec le traîneau, les jouets et même le Père Noël.

Peu après j'entendis résonner sur le toit
Le piétinement fougueux de leurs petits sabots.
Une fois la fenêtre refermée, je me retournais,
Juste quand le Père Noël sortait de la cheminée.

Son habit de fourrure, ses bottes et son bonnet,
Etaient un peu salis par la cendre et la suie.

Jeté sur son épaule, un sac plein de jouets,
Lui donnait l'air d'un bien curieux marchand.

Il avait des joues roses, des fossettes charmantes,
Un nez comme une cerise et des yeux pétillants,
Une petite bouche qui souriait tout le temps,
Et une très grande barbe d'un blanc vraiment immaculé.

De sa pipe allumée coincée entre ses dents,
Montaient en tourbillons des volutes de fumée.

Il avait le visage épanoui, et son ventre tout rond
Sautait quand il riait, comme un petit ballon.

Il était si dodu, si joufflu, cet espiègle lutin,
Que je me mis malgré moi à rire derrière ma main.



Mais d'un clin d'oeil et d'un signe de la tête,
Il me fit comprendre que je ne risquais rien.

Puis sans dire un mot, car il était pressé,
Se hâta de remplir les bas, jusqu'au dernier,

Et me salua d'un doigt posé sur l'aile du nez,
Avant de disparaître dans la cheminée.

Je l'entendis ensuite siffler son bel équipage.
Ensemble ils s'envolèrent comme une plume au vent.

Avant de disparaître le Père Noël cria :
" Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit "

Clément Moore, New York, 1822





Et parce qu'un texte est toujours plus beau dans sa langue d'origine ....


THE NIGHT BEFORE CHRISTMAS
by Clement Clarke Moore

Twas the night before Christmas, when all through the house
Not a creature was stirring, not even a mouse;
The stockings were hung by the chimney with care,
In hopes that St. Nicholas soon would be there;
The children were nestled all snug in their beds,
While visions of sugar-plums danced in their heads;
And mamma in her 'kerchief, and I in my cap,
Had just settled down for a long winter's nap,
When out on the lawn there arose such a clatter,
I sprang from the bed to see what was the matter.
Away to the window I flew like a flash,
Tore open the shutters and threw up the sash.
The moon on the breast of the new-fallen snow
Gave the lustre of mid-day to objects below,
When, what to my wondering eyes should appear,
But a miniature sleigh, and eight tiny reindeer,
With a little old driver, so lively and quick,
I knew in a moment it must be St. Nick.
More rapid than eagles his coursers they came,
And he whistled, and shouted, and called them by name;
"Now, Dasher! now, Dancer! now, Prancer and Vixen!
On, Comet! on Cupid! on, Donder and Blitzen!
To the top of the porch! to the top of the wall!
Now dash away! dash away! dash away all!"
As dry leaves that before the wild hurricane fly,
When they meet with an obstacle, mount to the sky,
So up to the house-top the coursers they flew,
With the sleigh full of toys, and St. Nicholas too.
And then, in a twinkling, I heard on the roof
The prancing and pawing of each little hoof.
As I drew in my hand, and was turning around,
Down the chimney St. Nicholas came with a bound.
He was dressed all in fur, from his head to his foot,
And his clothes were all tarnished with ashes and soot;
A bundle of toys he had flung on his back,
And he looked like a peddler just opening his pack.
His eyes -- how they twinkled! his dimples how merry!
His cheeks were like roses, his nose like a cherry!
His droll little mouth was drawn up like a bow,
And the beard of his chin was as white as the snow;
The stump of a pipe he held tight in his teeth,
And the smoke it encircled his head like a wreath;
He had a broad face and a little round belly,
That shook, when he laughed like a bowlful of jelly.
He was chubby and plump, a right jolly old elf,
And I laughed when I saw him, in spite of myself;
A wink of his eye and a twist of his head,
Soon gave me to know I had nothing to dread;
He spoke not a word, but went straight to his work,
And filled all the stockings; then turned with a jerk,
And laying his finger aside of his nose,
And giving a nod, up the chimney he rose;
He sprang to his sleigh, to his team gave a whistle,
And away they all flew like the down of a thistle.
But I heard him exclaim, ere he drove out of sight,
"Happy Christmas to all, and to all a good-night."


mercredi 19 décembre 2007

L'histoire de Paul et Claude, petits bergers en vadrouille


St Laurent-sous-Coiron

Disparition de deux pupilles de l'assistance publique



Mais quelle mouche a piqué ces deux petits bergers lorsque, leur rêve pour seul bagage, ils se sont enfuis de leurs paturages, en ce mois de juillet 1911 ?

Désir de visiter le monde ? Un monde à quelques kilomètres ou un monde bien plus lointain ?

L'histoire gardera le secret de Paul et Claude, ces deux enfants dont un article du Journal de Privas signale la disparition, en juillet 1911 . Nous ne saurons probablement jamais ce que sont devenus les deux garçonnets ni ce qui les a incités à s'enfuir. A moins qu'un lecteur ne reconnaisse en eux l'un de ses ancêtres ... Sait-on jamais !



Je peux seulement maginer leur histoire


Imaginer qu'ils ont eu envie d'ailleurs, de paysages nouveaux, de villes peut-être, de boutiques animées, de jupes colorées qui virevoltent le long des jambes des jolies filles, des envies de rires, de bruits, de rues pavées sur lesquelles claquent les galoches de gamins enjoués qui se poursuivent dans les rires et les cris ; envie d'un monde neuf où, à n'en pas douter, il leur arriverait quelque aventure extraordinaire qui viendrait rompre la monotonie des mornes journées partagées entre les heures d'école et celles passées dans le silence des montagnes.



Levés aux aurores pour s'occuper des bêtes, puis journée d'école, travaux des champs, journées lourdes et monotones pour ces petits gaillards de 11 et 14 ans, qui ont envie de chahut là où ils ne trouvent que la discipline imposée par le Maître ou le grand silence des montagnes. Qu'a-t-on à faire du calme des montagnes lorsqu'on est à l'age des bétises ?




Le plus jeune s'appelle Paul Lucchesi, il a 11 ans, il est né à Marseille de parents inconnus. Le second est son aîné de trois ans, son nom est Claude Maisoneuve, lui aussi est un enfant de l'Assistance de Marseille. Recueillis tous deux par les bonnes oeuvres de l'Abbé Fouque, ils ont été placés en Ardèche. Paul chez Monsieur Chirouse et Claude chez Monsieur Marnas, tous deux propriétaires à St Laurent-sous-Coiron.

Mais par une belle journée de juillet, voilà que Paul et Claude décident de s'enfuir. Tous deux ont pourtant déjà connu l'exil, bien des années avant . Oh, pas un grand exil ... pas d'océans traversés, ni de frontières franchies ... Mais, tout de même, de Marseille à l'Ardèche, pour un petit enfant de l'Assistance, c'est le bout du monde ! Qu'ont-ils donc trouvé, dans leurs familles ardéchoises toutes neuves, lorsque ils sont arrivés de leur ville natale ?

Quel accueil leur a-t-on réservé ? Ont-ils eu la chance de trouver enfin le foyer chaleureux qui leur ferait oublier l'âpreté de l'orphelinat ? J'ai envie d'imaginer de belles maisons en pierre du pays, un peu en bordure du village, donnant sur les champs à perte de vue, dans lesquelles des familles au grand coeur auraient reçu les deux enfants et les auraient pris avec eux, leur apportant affection et soin comme s'ils étaient leurs propres enfants. Mais l'histoire ne dit pas ces choses-là.

L'Histoire, celle des livres, parle de choses autrement pragmatiques : livrets définissant les modalités des placements, textes de loi (entre autres, la loi du 23 décembre 1874) posant les droits mais aussi les devoirs des familles chez lesquels les enfants étaient placés.

Une rémunération mensuelle, des primes, des compensations financières, un trousseau, mais en échange de devoirs très clairement définis par les textes et qui doivent être respectés. Les nourrices et le chef famille sont d'ailleurs contrôlés, par le médecin contrôleur, par le maire de la commune ou encore par des agents de l'assistance publique. Par exemple, si l'enfant n'est pas vacciné, la nourrice à l'obligation de s'en préoccuper. L'éducation complète de l'enfant est confiée à ces fermiers. Il ne s'agit pas simplement de les nourrir et de les faire travailler aux champs. Le "père" doit être bienveillant et soucieux de l'assiduité de l'enfant à l'école (de l'age de 6 ans à 13 ans). Des primes sont d'ailleurs attribuées aux familles dont les enfants placés auront atteint un niveau d'études satisfaisant. Le chef de cette famille "recomposée", dirions-nous aujourd'hui, devra également répondre de l'éducation religieuse de l'enfant et veillera à ce qu'il fasse sa première communion.

Tout est prévu par les textes, le carnet de nourrice (Sevreuse ou Gardeuse), les livrets personnels, pour que l'enfant reçoive une éducation très complète dans laquelle rien n'est laissé au hasard.

Un beau témoignage m'a été confié, le Certificat délivré par le Maire à une Nourrice, en 1887, au titre de "La protection des Enfants du 1er Age".

Mais, hors du cadre des textes, dans la réalité du quotidien, que se passe-t-il vraiment au sein de la famille ? Comme dans n'importe quelle famille, personne d'autre que les intéressés ne le savent. Du pire au meilleur, tout est envisageable.

Revenons à Paul et Claude, nos deux petits bergers. Que savons-nous d'eux ? Nous savons seulement qu'ils ont été "placés" à la campagne et qu'ils sont tous deux chargés de veiller sur les troupeaux.

Alors, pourquoi s'enfuit-on lorsqu'on a 11 et 14 ans, si l'accueil est bon, le fermier honnête et juste, la soupe bien faite et les bras de la "mère" accueillants ? Que fuit-on ? Le travail était-il trop dur ? Il faut se resituer dans le contexte de l'époque et ne pas oublier que l'enfant n'a pas toujours été protégé et considéré comme il l'est de nos jours. Même si en ce début du XXème siècle, ce n'était plus "l'enfant esclave" comme par le passé, et que de grands progrès avaient été faits dans le regard qu'on lui portait, même si l'évolution était en marche, il était encore, et pour longtemps, l'enfant mis au travail très tôt et dont la force physique était utilisée dès que possible.

Le labeur était éprouvant pour ces enfants jeunes; les journées étaient longues, les nuits courtes. La mode d'antan n'était pas encline aux démonstrations de tendresse ni aux gâteries superflues. On se bornait à l'essentiel : travailler, apprendre, manger, dormir. Non par dureté particulière de l'âme mais simplement parce que le paysan lui-même travaillait bien trop dur pour avoir l'esprit à considérer l'enfant autrement que comme deux bras supplémentaires utiles à la ferme et, on ne peut pas ne pas y penser, comme une source de revenus régulière.

Alors, ont-ils fui la rudesse du travail aux champs ou simplement la routine d'une vie trop monotone ? Les deux, probablement.... A 11 ans, Paul est encore à l'école, mais Claude depuis ses 13 ans révolus n'est plus tenu d'y aller et passe ses journées dans les collines, avec ses troupeaux. Langueur d'une vie au rythme incompatible avec l'impétuosité de deux enfants débordants de vitalité et d'imagination.


Peut-être Paul et Claude se sont-ils enfuis simplement parce qu'ils sont à l'âge où l'envie de découvrir le monde est plus forte que tout. Ont-ils mûri leur projet, jour après jour, dans le secret de leurs collines, ou bien sont-ils partis sur un coup de tête ? Nul n'en saura jamais rien. Ils rêvent... ils savent bien au fond d'eux qu'il ne sera pas facile de mener à bien ce projet complètement fou et que les gendarmes se mettront en quête dès la disparition signalée... Paul et Claude savent bien qu'une miche de pain et quelques pommes ne suffiront pas pour survivre bien longtemps... et que le soir il leur faudra dormir sous les étoiles, mais peu importe. Ils ont la tête ailleurs et font semblant de ne pas savoir que l'été ne durera pas toujours... On sait tout à fait ces choses-là, à 11 et 14 ans, quand on est un petit berger débrouillard, venu de l'assistance de Marseille. Et pourtant, un beau jour, défiant la raison, on s'enfuit.

L'article du Journal de Privas dit que Claude a un oncle à Firminy (dans le Massif central entre l'Auvergne et le Forez, à la limite du Velay ) ... peut-être s'y sont-ils rendus ? Ou au contraire peut-être ont-ils évité prudemment Firminy afin de ne pas être pris par les gendarmes et poursuivre leur escapade vers la grande liberté.


J'aime imaginer que Claude et Paul ont été retrouvés en bonne santé et qu'ils n'ont pas été trop rudement punis pour avoir rêvé tout haut et donné forme à leur désir d'enfant. Je ne veux pas envisager qu'ils ont peut-être fait de mauvaises rencontres dans les chemins de traverse, qu'ils ont pu souffrir cruellement de la faim, du froid ou de quelque fièvre maligne, ou encore que quelques années plus tard, ils ont pu être pris dans les mailles serrées d'une guerre cruelle.

Les deux petits bergers ont gardé leur secret.

Article rédigé par Une du Teil

Merci à
Sandrine Penjon, Christiane Peyronnard, Raymond Periades pour les documents qu'ils m'ont transmis et grâce auxquels j'ai pu étayer mon texte.


Sources utilisées :
* Loi du 23 décembre 1874.
* Carnets de nourrice.
* Livrets personnels .
* AD07 - Revues en ligne "Le Journal de Privas" .

vendredi 7 décembre 2007

L'hiver 1709 à Alba la Romaine

Le matin la veille des roys on joua a la paume
Notta
La veille des roys 1709 le froid commença et augmenta jusques au jour de St. Vincens, l'hiver feu si rude qu'il tua tous les grains tous les oliviers presque tous les noyers, et a bien d'endroit lesvignes & chattaniers , le vin se glaçoit dan les tonneaux les animaux se resentirent de ce grand froid, dans laplus grande partie perirent, en suitte les hommes en 1710 et dans les deux paroisses où naturellem(ent) ne meure que dix a douze grands corps, nous en enterames à St Martin aunombre de 44 grandes personnes sans compter les petits enfants, le froment se vendit jusque 20 lt (livres tournois) le cestiers , et le seigle 18 lt (idem) lorge
jusques a 18 lt (idem) lavoine 16 lt (idem) la saumée,
l huille se vendoit 10 st (sols tournois) et le vin 15 a 20 st (idem)
la charge tres mauvais (douteux) (surligne), lon passa la Rhosne au teil sur la glace lespace de 8 jours,
J'avois une orangerie qui faisoit la beauté de (tout) le voisinage
estimés 100 lt (livres tournois) qui perirent avec
25 pieds de Jasmins d'espagne et toutes mesfleurs de mon par terre (...) il est vray de dire quil ny a rien de mal(..) qun dieu quil soit béni a jamais amen.

Sources : AD07 BSM Alba la Romaine registre 1676 à 1715 p 252
Relevé par Frédérique Imbert
(transcription Laurence et Frédérique)

Le calvaire d'Anne Marie Guironnet - 1772

Le six du mois d'aoust mil sept cent soixantedouze est décédée a Massas paroisse de Bozas demoiselle Marie Anne GUIRONNET de Massas agéede vingt un an munie des sacrements de l'église dont la vie a été un prodige de souffrance aiant été privée totalement depuis sa naissance de l'usage des mains et des pieds, joint à des ulcères quelle a garde pandant la plus grandepartie de sa vie aux jambes, laquelle demoiselle a été ensevelie le sept du présent mois dans l'église dudit Bozas au dessous du banc de ses ancetres, en presence de messires Jullien de SENOUER (?) et Jean André FORIEL prêtres soussignés de ce inter-pelles ainsi l'atteste.signés : SENOUER p[re]tre, FORIEL p[re]tre et vic[aire], LAGRANGE curé

Sources : AD07 Bozas 1771-1793 page 24-
Relevé par Mireille Attias

Décès d'un voiturier - 1806

L'an mil huit cent six et le vingt neuvième jour du mois d'avril est mort dans l'auberge de Tarisson Joseph Falcon voiturier du Bourg de foi (Foy-sur-Lignon aujourd'hui) departement de la Haute Loire âgé d'environ soixante ans et a été le lendemain solennellement enterré dans le symetiere de Saint Pierre de Colombiers. Présents Jean Volle et Joseph Martin dudit lieu de Colombiers illettres de ce enquis et recquis


Sources : AD07 commune Saint Pierre de Colombier- Page 133 Registre 1793-1825
Relevé par Emilie Borel

Mort par noyade - 1769

L'an mil sept cent soixante neuf et le
trentième aoust a été enterré dans le cimetière
de Colombiers, vingt quatre heures après son décés,
le corps de Jean Fenouil du lieu de Colombiers qui
s'est noyé en plein jour en travaillant à mettre
l'eau à sa prairie, âgé d'environ cinquante ans.
Ont assisté à son convoi Joseph Martin et Louis
Bernard du lieu de Colombiers et illettrés de ce
enquis et requis.

Signé Darlis prêtre.

Sources : AD07 St Pierre de Colombier 1768-1793- Registre 282 Folio 166
Relevé par Emilie Borel

Noyade dans le Rhône -1782

Noyade de Jean CRUMY à St Estève - 1782


Le saize favrié mil sept cent quatre vingt deux on a vû tomber Jean CRUMY du lieu de St Exteve agé d'environ trante cinq ans dans le fleuve du Rone (Rhône) entre la rivière du Doux et St Extéve on ne la plus revû depuis malgré toutes les recherches qu'on a faites de suite il a été vu noyer par Jean MARCON du lieu de St Esteve et par autres deux personnes du lieu des Fourches psse (paroisse) de Tournon dont j'ignore le nom fait ce 14 juilliet 1782 FRAISSE ptre (prêtre)

Sources : documents personnels de Miéreine

Adressé par Miéreine

Accident de cabriolet à Beauchastel - 1767

L'an mil sept (cent) soixante sept et le cinquième aout vu les procès verbaux
fait par mr les officiers de la justice pour Controler la mort et le genre
de mort d'antoine Perrier menager de la paroisse du Pousin enVivares
mari de Jeanne Boucenar desquels il resultte que led(it) Antoine Perrier
est mort du coup qu'il s'est donné en tombant d'un cabriolet ou de la
presseure d'une roue de charete qui lui a passé dessus après sa chute
vu de plus le cartificat de Catholicité delivré par Mr Combier
curé commis du Pousin et l'ordonnance de mr Lexpige qui nous est
enjoint de luy accorder la sepultture cathollique, nous soussignes
vicaire de la paroisse de Beauchastel ou ledit perier décédé le jour d'hier
agé (vois renvoi en fin d'acte) d'environ 56 ans
l'avons enseveli en présence d'Antoine Nier et Louis Perrier qui
ont signé avec nous

Sources : AD07 commune Beauchastel - registre 1766 à 1797 page 9
Relevé par Frédérique Imbert

20 ans après ... à Beauchastel - 1788

L'an 1788 et le 4° septembre, par devant nous vicaire de Beauchastel, y faisant les fonctions de curé ont comparu Sieur Jean Annet GALLY ménager du dit lieu fils légitime de feus Jean Annet et Alix ?(CLAIFAC)? d'une part et demoiselle Elisabeth LALLEMAND du même lieu fille légitime de feus sieur Pierre LALLEMAND et de demoiselle Jeanne GARNIER d'autre part lesquels pour se conformer à l'édit de novembre 1787 enregistré au parlement de Toulouze le 23 février suivant nous déclarent en présence des sieurs Pierre LALLEMAND, François LALLEMAND, Pierre DUMAS et Antoine GIRAUDON tous témoins soussigné et domiciliés audit Beauchastel qu'ils se sont unis comme époux à la suite d'un contrat civil qu'ils passèrent le 15 mai 1766 par devant Mestre SAINT-ANDRE notaire royal et que leur union conjugale a été suivie de la naissance de 5 enfants vivants la première est une fille née le 22° décembre 1767 baptisée sous le nom d'Elizabeth, la seconde est une fille née le 8° novembre 1770 baptisée sous le nom de Jeanne * le troisième est un fils né le 29 janvier 1776 baptisé sous le nom de Jean-Louis, le quatrième est un fils né le 14° avril 1778 baptisé sous le nom de François Jacques le cinquième est un fils né le 23° décembre 1779 baptisé sous le nom de Jean-Antoine, nous requerant de leur donner acte de cette déclaration que nous dit curé vicaire leur avons octroyé afin que la dite union conjugale soir un vrai et indissoluble mariage relativement au susdit édit et nous sommes requis avec les susdits témoins et les parties." Signé 3 fois LALEMAND, GALLY, DUMAS, GIRODON, ?(MALEXIN Vic)

Sources : AD07 commune Beauchastel - registre 1766 à 1797 page 178

Relevé par Frédérique Imbert

Enfant trouvée sur la route Viviers - 1794

Proces verbal du tridy treizième thermidor année quatrieme Républicaine une indivisible et democratique environ les deux heures après minuit il auraitété entendu la voix d'une enfant nouvellement né sur la route de viviers a aubenas a la distance d'environ cent pas de lamaison du nommé françois boyer lesquel dit françois boyer avoir écouté cette plaintive voix se serait transporté sur le lieu ou il entendait gémir cette faible creature et qu'effectivement il aurait trouvé sur un mur attenant a la sudite route un enfant couvert d'une très mauvaise linge sur ledit mur et que dans le meme instant il en serait venu prevenir la municipalité d'aps comme comme se trouvant dans sa commune laquelle se serait transportee sur le lieu et yaurait effectivement trouvé un enfant né suivant les apparences d'aujourdhuy couvert et être mailoté d'un très mauvais linge ledit enfant placé entre deux pierres et de suitte l'aurait faitemporter par la famme du dit Boyer dans la maison commune audit aps ou elle aurait eu soin provisoirement de luy procurer une nourice lequel a etye effectivement executé. La municipalité pensant qu'un enfant trouvé sur une grande routte ne devait pas etre a sa charge mais bien a celle de la nature.
Extrait tiré mot a mot des registres de la commune d'Aps.

Sources : AD07 - Alba La Romaine - Registre 1794 à 1801 - Pages 2 et 3

Relevé par Frédérique Imbert

Enfant trouvé à Vernosc-les-Annonay - 1681

Le trentième novembre j’ay baptizé un enfant dont les père et mère sont inconnus et que le vingt septième du moys a esté trouvé exposé dn le four commun du Mourreo ; il pouvait pour lors estre âgé d’environ quinze jours. Catherine Roland grangère du sieur Chomel du Mourreo l’a porté sur les fonts et a esté nommé Michel

Relevé par Jean Chapuis
Sources : AD07 Vernosc les Annonay - 1681