mardi 22 février 2011

Procès verbal de décès à Aubignas


L’an douze de la République francoise et le quinze  pluviose nous André FLAUGERGUES, juge de paix, officier de police judiciaire du canton de Viviers, second arrondissement, département de l’Ardèche, instruit par une lettre du citoyen CAVARD (meunier ?) de la commune d’Aubignas que le jour d’hier un individu avoi été tué par la chutte d’une charrette le long de la grande routte allan du Teil au Buidaps (Buis d’Aps], dont le cadavre gisait encore au meme lieu ou cet accident etoi arrivé en conformité de l’article 81 letre [lettre ?]2 du code civil nous sommes transportés au lieu dit Combe Chaude Rieu du Grand Pré Mandement de la commune d’Aubignas ….etant arrivé sur la midi avons trouvé sur la grand routte les citoyens Etienne RAYNAUD et Jean BAILLE domiciliés sur la commune d’Aubignas nommés et requis par la municipalité deladitte commune pour garder ledit cadavre alaquelle fonction ils avoient vacqué pendant la nuit derniere et leur ayant exposé l’objet de notre decente [descente], il [ils]nous ont montre ledi cadavre, que nous avons trouvé gissant [gisant] par terre, sur la cote de la montagne (au-dessus ?) et vis a vis d’un petit pont par ou [où] secoule [s’écoule]le ruisseau dit  le Rieu du Grand Pré denommé cidessus, couché a la renverse, la tete en bas tournée au nord ouest et les pieds en haut trempant dans le susdit ruisseau ainsi que la partie inferieure du corps, le bras droit étendu le long du corps et le gauche ramené sur la poitrine, ce cadavre dont la taille etait denviron un metre cinq  cents quatre vingt dix sept millimetre[s] nous aparu etre celuy d’un homme de l’age denviron , cinquante ans teint brun ?, cheveux chatain foncé, levres grosses, on ne pouvoit distinguer autre chose de ses traits, la tete dudi cadavre etant totalement fracassée du coté droit et toute la face couverte de gros caillots de sang, dont la bouche et le nez etaient gorgés, il nous aparu de plus que le bras droit était cassé au millieu de lhumerus [l’humerus], un chapeau très usé  etait a un metre au dessus du cadavre, qui était revetu d’une veste grosssiere de cordelait gris, avec un gillet de cadis d’un gris plus blanc, culotte detoffe fleue avec des guette ( guêtres?) et boulevard ( ?) gris, le tout, tout usé, les souliers a double semelle pareillement fort usé, chemise de laine rousse grossiere et enfin un mouchoir autour du col, fond blanc avec des rayes [raies] d’un gris foncé formant des carreaux (suite voir dernière ligne), a cote du cadavre etoi une clef qui parraissoit avoir été detachée d’un cordon blanc qui pendai[t] de la boutonniere du gousset de la culotte du cote droit, laquelle clef nous avons relevée et emportee, en ayant pris des renseignement tant des susdits que des autres spectateurs, il nous creyoi [croyait] que ce cadavre etai celuy de Jean, domicilié et restant a la  Rouveyre (voir à Mercuer) ……… ,  partant hier soi,r monté sur une charrete puis tombé avec la charrette du chemin en bas et avoir fracassé la tete, en sorte quil etoit reste (mort ?)  en observant quil peut y avoir environ trois m(ètres ?) du chemin a l’endroit ou gissait [gisait] le cadavre.
Dressé le present procès verbal pour servir en vrai ? raison fair et dir [faire et dire]  a combe chaude au.. ? Commune d’Aubignas les jour  mois et an que (dessus ?)
ches [manches] et goussets etoient vides
Pour copie
FLAUGERGUES 
CROZE greffier signé à l’original


Source: AD07 - Commune Aubignas - Registre 1792-1812 p.354

Relevé par Reine et Raymond



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